KATANA ET IAÏ
Les cours sont animés par Jacques Bonte 3ème dan de Iai-jutsu (Word Yoseikan Federation)
lors du cours de Yoseikan-Budo du dimanche matin, de 10h00 à 12h00.
LE IAÏ-JUTSU
Qu'est-ce que le Iaï
En japonais le terme IAÏ est composé de deux idéogrammes.
Le premier "I" veux dire l'"être", et le deuxième "AÏ" que l'on retrouve dans AÏKIDO ou KIAÏ qui signifie "union".
L'ensemble représente ainsi la notion d'"union de l'être" (avec le sabre), l'idée de ne faire qu'un avec le sabre.
Concrètement, le IAÏ est l'art de trancher tout en dégainant, sans temps mort et dans une solution de continuité.
Il se pratique avec un IAÏTO (sabre non tranchant) ou, chez les pratiquants plus confirmés, avec un KATANA (sabre tranchant).
Pour l'apprentissage, on peut utiliser un BOKEN (sabre en bois) et il existe maintenant des fourreaux en plastique avec lesquels on peut travailler le NUKI (action de dégainer).
L'école Yoseikan
Dans les années 20, le fondateur du Judo, Maître Jigoro Kano faisait venir dans son dojo des expert de la célèbre école KATORI SHINTO RYU pour enseigner le IAÏ-JUTSU à ses élèves.
Parmi ceux-ci se trouvait le Maître Minoru Mochizuki qui étudia assidûment cet art du sabre.
C'est lui qui, pour rendre la pratique du IAÏ-JUTSU plus réaliste décida de travailler avec un attaquant réel. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui IAÏ KUMIDACHI.
Depuis quelques années, on utilise également des TCHOBO (sabres en mousse) et protections (gants et casque) de façon à rendre travail plus réaliste.
Le Maître Minoru Mochizuki ayant également été élève du Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido, amena quelques notons de cet art dans sa pratique du IAÏ. Il y ajouta également d'autres détails comme différentes façons de dégainer.
Pour se différencier du KATORI SHINTO RYU, il appela son style YOSEIKAN SHINTO RYU.
Les spécificités de l'école Yoseikan Shinto Ryu
Le IAÏ du YOSEIKAN moderne, issu du KATORI SHINTO RYU, en a conservé ne nombreuses bases.
Il se distingue néanmoins par quelques détails.
La pratique se fait essentiellement debout et non plus en seiza (suwari iaï), ce qui semble plus réaliste lors des applications..
Il existe différentes façons de placer le fourreau (SAYA) au moment de dégainer. On peut le tourner à 90°pour faire rapidement une coupe horizontale, ou le tourner à 180° pour couper en remontant, on encore placer la main droite paume vers le haut...
Le SHIBURI peut se faire à la façon traditionnelle du KATORI SHINTO RYU, en tournant rapidement le sabre sur lui-même puis en frappant sur le haut de la lame avec le poing droit, mais également en faisant comme dans d'autres écoles un mouvement de coupe dans le vide.
On travaille toujours le KUMI DACHI, c'est-à dire les différentes applications avec un partenaire qui attaque.
Mais on recherche également toutes les applications possibles avec d'autres armes ou encore à mains nues (atémis et projections), le IAÏ faisant bien entendu partie intégrante du YOSEIKAN BUDO.
LE KATANA
Le katana tel qu'on le connaît aujourd'hui est le fruit d'une très longue évolution à travers les siècles, influencé par les pays environnants l'archipel Nippone et liée à l'histoire mouvementée du japon.
L'évolution du sabre japonais concerne surtout la forme de sa lame qui n'a cessé de se modifier pour s'adapter aux nouvelles façons de combattre et ainsi accroître son efficacité.
Si la métallurgie du fer parvient en Europe vers 700 avant JC, elle n'arrive au Japon qu'aux alentours de 400 avant JC soit trois siècles plus tard !
François DILLY, animateur au BUDO KWAI ARMENTIERES, nous en a fait une étude très complète.
Lire ci-dessous
HISTORIQUE ET EVOLUTION DU SABRE JAPONAIS
On ne trouve trace d'armes de type épée ou sabre qu'au environ de -900 av JC où des épées en bois étaient utilisées dans les îles du sud du Japon.
Plus tard, on utilisera le bronze pour fabriquer une épée directement inspiré des modèles chinois Zhou et Zhanguo, à la différence près que le modèle japonais n'est moulé que d'une seule pièce.
L'ère NARA
Il faudra attendre l'ère NARA (710-794) pour que les premières lames en acier de qualité apparaissent, largement copiées sur les modèles droits Chinois JIN et Coréens Silla. Selon certaines sources, elles pourraient même avoir été influencées par des lames Perse et Grec introduites lors d'échanges commerciaux.
L'ère HEIAN
A partir de l'ère HEIAN (794 - 1185), le Japon prend ses distances face à ses voisins et entreprend de développer sa propre culture. C'est à cette occasion qu'apparaissent les premières structures féodales du Japon et l'apparition de castes guerrières dont les deux clans dominants sont les MINAMOTO et les TAIRA.
Durant cette période la lame du sabre commence à prendre une forme courbe mais raccourcie d'à peu près 80 cm, pour compenser la petite taille des chevaux japonais.
Mais ce n'est pas la seule évolution apportée à la lame. Pour la rendre plus maniable, les forgerons l'affinent au fur et à mesure que l'on s'approche de l'extrémité du sabre. La base de la lame est fortement incurvée.
L'ère KAMAKURA
Vint ensuite l'ère KAMAKURA (1185- 1336), dès le début de cette ère où les rivalités entre clans persistent le sabre change une nouvelle fois de forme. Il doit s'adapter aux nouvelles armures des guerriers, qui se sont renforcées. La lame s'élargit. La taille de l'arme sera une nouvelle fois raccourcie afin de conserver un poids raisonnable. Mais un autre problème se pose, l'équilibre de celle-ci s'en trouve impacté. La courbure sera recentrée au milieu de la lame.
Ces modifications engendreront la naissance d'une nouvelle forme d'escrime à 2 mains
(le sabre étant tout de même un peu plus lourd et difficilement maniable à une main.)
Durant cette période, un autre événement va perturber le Japon, la grande invasion Mongole !
Là encore, pour répondre à cette invasion, les forgerons devront s'adapter à la façon beaucoup plus fluide de combattre des envahisseurs, en grande partie dû à leur armure en cuir bouilli beaucoup plus souple ainsi qu' 'à leur sabre beaucoup plus maniable. Les armures japonaises vont être modifiées, les sabres verront la partie supérieure de leur lame s'affiner et s'incurver d'avantage et la pointe sera plus courte.
L'ère MUROMACHI
Les intrigues politiques et les combats perdurent durant l'ère MUROMACHI (1336-1568).
La période est donc propice aux recherches constantes des forgerons.
Un autre type de sabre se développe de façon parallèle, beaucoup plus long et très fin. Arme plus adaptée au combat à terrain découvert et contre les charges de cavalerie pour couper les jarrets des chevaux.
Ce type de sabre ne durera pas car il est difficile à fabriquer et souvent de qualité médiocre.
Mais surtout la façon de combattre des guerriers japonais va changer, l'infanterie sera préféré à la cavalerie.
Là encore, le sabre japonais connait une nouvelle mutation, la lame mesure à présent entre 55 et 65 centimètres pour la rendre très maniable. C'est à cette époque où de nombreuses techniques pour sortir rapidement le sabre du fourreau et couper verront le jour (iaï jutsu).
Ce sabre s'appelle " l'utchikatana ".
L'ère MONOYAMA
Il faudra attendre l'ère MONOYAMA (1568-1600) pour que naisse le véritable KATANA. Ce sabre plus court, plus léger, plus maniable est plus adapté au combat moderne. L'esthétisme et le mysticisme de cette arme prendra de plus en plus d'importance dans la fabrication du sabre. On la qualifiera même d'arme divine.
Des rituels shintoïstes furent introduit à la fabrication (le Matsuri) pour la sacralisé et en obtenir la perfection.
Pour les japonais, la lame du sabre est le prolongement du petit fils de la déesse du soleil Amaterasu, yamato kegeru demi dieu mythique portant une épée droite et un poignard en forme de foudre.
Le célèbre Ieyasu Tokugawa prendra le pouvoir, ce qui changera profondément le Japon ! Ce dernier connaitra enfin la paix mais entrainera un véritable changement social, pour ne pas dire sonner le glas des castes guerrières. Surtout après le décret sur la réglementation du port des sabres. Les sabres deviendront plus des accessoires de prestige que des armes de guerre, les montures seront plus décoratives.
Vers la fin du 16ième siècle, le sabre qualifié de KOTO (celui couvrant des différentes aires dont nous venons de parler) cédera la place au sabre SHINTO
L'époque TOKUGAWA/EDO
L'époque TOKUGAWA et EDO (1600/ 1853)
Les sabres sont désormais fabriqués pour un usage civil. Les montures sont plus décoratives. Beaucoup de samouraïs n'ayant plus véritablement de rôle dans la société nippone vont s'orienter vers les écoles d'escrime pour les développer et enseigner leur savoir alors que d'autres parcourront le Japon pour livrer des duels et prouver qu'ils sont les meilleurs, d'autres encore deviendront des brigands.
La plupart des sabres d'époque que nous trouvons aujourd'hui sont de cette époque.
Malheureusement cette ère marquera la disparition de nombreux forgerons
A noter également que le port du katana sera accompagné pour les samouraïs de haut rang du wakizashi (sabre court)
C'est également à cette époque que beaucoup d'écoles (ryû) de sabre vont se structurer et codifier leur pratique.
Beaucoup plus tard, le Japon va subir un autre bouleversement lors de l'occupation américaine. Le gouvernement Japonais voudra se " moderniser " et prendre exemple sur les armées occidentales ce qui donnera naissance à des sabres hybrides souvent de mauvaise qualité mais ceux-ci n'auront finalement qu'une valeur de prestige pour des soldats n'appartenant pas, pour la plupart aux castes guerrières.
LA PRATIQUE DU KATANA, L'ART DU COMBAT
Comme nous l'avons relaté précédemment, l'évolution de la forme du katana n'est pas le fruit du hasard mais plutôt la recherche de l'optimisation de son efficacité au cours des siècles par les maîtres forgerons. Ce qui le distingue très nettement des sabres du monde entier.
Les spécificités du katana
Parmi les spécificités du katana, on peut citer :
Sa courbe, pour améliorer la coupe mais également à cause de la trempe sélective.
La partie la plus efficace de la lame est le dernier tiers, là où aboutit la force.
Le dos de la lame facilite le glissement de cette dernière dans son fourreau pour l'extraire le plus rapidement possible. Il sert aussi à parer les attaques adverses sans abîmer le tranchant du sabre. Mais il peut également servir à y appuyer une main pour facilité la coupe.
La pointe est étudiée pour porter des estocs.
La poignée est assez longue pour pouvoir y mettre les deux mains et ainsi augmenter la puissance de la coupe.
Le fourreau est également très important, sa forme et sa surface lisse permettent de le glisser très rapidement sous la ceinture (obi).
Son tranchant n'a sans doute aucun égal, il est parfait !
Cette arme extraordinaire ne pouvait donner naissance qu'à une escrime hautement sophistiquée comme peut l'être l'escrime occidentale, quoique très différente.
Les cibles
Sur un adversaire muni d'une armure, les cibles sont :
l'espace entre le casque et les épaulières
la face interne du bras
les techniques d'estoc
la jonction du genou
Sur un adversaire sans protection, les cibles sont essentiellement :
la tête
le cou
les épaules
les bras
les poignets
l'abdomen
les jambes
les genoux
les estocs au ventre, à la poitrine et au cou.
Bien évidement, nous venons d'énumérer les cibles privilégiées mais étant donné le tranchant de l'arme, chaque endroit du corps est une cible potentielle.
Nous distinguons trois pratiques dans l'art du sabre : le iaï jutsu (l'art de dégainer le sabre et de couper instantanément), le kenjutsu (escrime du sabre) et le tameshi giri ou batto giri (l'art de la coupe).
Bien évidemment et contrairement à la pratique actuelle, ces disciplines sont indissociables et complémentaires !
Plus tard à partir de l'ère EDO l'art de la guerre bujutsu va laisser la place à l'art de l'accomplissement et de la paix BUDO (non développé dans cet article).
Le DO étant la voie de l'accomplissement, les termes de guerre laisseront la place respectivement au iaï do, kendo et batto do.
Les différentes coupes
Si le tranchant du katana surpasse tous ses concurrents, sa lame est très fragile et n'accepte guère les chocs sur les flancs. C'est la raison pour laquelle la pratique du katana ne peut se contenter d'une pratique approximative. Sa coupe ou ses blocages doivent respecter des angles bien précis !
On retrouve ses angles dans le happo gili (les coupes dans les huit directions)
la coupe verticale de haut en bas (shomen utchi)
la coupe oblique de haut en bas de la droite vers la gauche (késa gili)
la coupe latérale de droite à gauche (yoko gili)
la coupe oblique de bas en haut et de droite à gauche (ague késa gili)
la coupe verticale de bas en haut (ague gili)
la coupe oblique de bas en haut et de gauche à droite (soto ague késa gili)
la coupe latérale de gauche à droite (soto yoko gili)
la coupe oblique de haut en bas et de gauche à droite (soto késa gili)
La tenue du katana
Les critères nécessaires à une coupe parfaite sont tout d'abord la tenue du sabre qui ne doit pas être crispé mais au contraire ferme et détendue pour favoriser la vitesse de la lame et le contact avec la cible. Lors de sa course, la lame ne doit avoir aucun mouvement parasite et respecter les angles cités précédemment. Contrairement à ses homologues, une erreur d'angle de coupe peut cassez la lame et propulser dans les airs le reste de la lame ! Lors de la coupe, les mains doivent effectuer un mouvement de torsion comme pour essorer un linge mouillé, afin d'éviter à la lame de vibrer.
Comme pour tout mouvement, les coupes ne s'exercent pas simplement par l'action des bras mais se donnent avec le hara (centre du corps) qui transmet son énergie aux hanches puis aux bras.
La coupe doit s'accompagner de l'expression de l'énergie, le kimé.
Une coupe ne peut être superficielle, l'état d'esprit est indissociable de la coupe, le bretteur (escrimeur) doit être concentré et doit " voir " plus loin que sa cible avec l'idée de " passer à travers ".
La pratique de l'escrime japonaise est très exigeante et demande beaucoup de patience et d'entraînement. La dangerosité de sa pratique implique une attention de chaque instant, où l'erreur peut être fatale ! La stratégie est indissociable de l'escrime car dans ce type de combat, on ne risque pas de prendre un coup de poings ou de pieds mais de se faire couper ou trancher un membre.
Conserver cela à l'esprit nous permet de mieux " comprendre " ce sabre et son évolution !
Ne pratiquez ces disciplines de sabre qu'avec un professeur qualifié et ne surestimez pas vos compétences, travailler avec un sabre aiguisé demande une très grande maîtrise!
De plus, l'aiguisage des lames est une affaire de professionnels, la coupe avec une arme mal aiguisée peut avoir des conséquences dramatiques.
On ne coupe pas n'importe quoi n'importe comment, choisissez bien vos makiwara et vos supports pour vous entrainer à la coupe, un instructeur qualifié doit pouvoir vous aider sur ce point !
Bon entraînement !
Le katana actuel
LA FABRICATION DU KATANA TRADITIONNEL
Superbe documentaire vidéo en quatre partie de "National Geographic" sur la fabrication d'un katana
Cliquer sur les liens
Vidéo plus courte sur la fabrication d'un katana
LE MAÎTRE HIROO MOCHIZUKI
C'est maintenant notre Maître HIROO MOCHIZUKI, fils et successeur du Maître MINORU MOCHIZUKI qui nous enseigne le Iaï-jutsu du style Yoseikan Shinto Ryu
au sein de l'Ecole Yoseikan-Budo.
Magnifique démonstration de Iai-jutsu par le Maître Hiroo Mochizuki.
Démonstration lors d'un stage en Italie.
Le UKE s'appelle Christian Malpaga. Il est excellent !:
Cliquer sur l'image
AUTRES VIDEOS DE IAI
(exécution au ralenti et applications lors d'un cours en mai 2011)
animé par Jacques Bonte
Présentée par Jacques Bonte
Extraits de cours 2019
6ème série sur attaque de face
Applications armes et mains nues
6ème série sur attaque de face
Applications armes et mains nues
Les katas en image
Législation sur le port d'arme
Le transport d'un katana est règlementé. En cas de contrôle des forces de l'ordre il faut démontrer que :
le sabre est difficile d'accès (dans le coffre de la voiture fermé à clé par exemple).
le sabre est dans sa housse de transport (impossible de l'utiliser pour se défendre).
vous avez votre passeport et votre licence de Yoseikan Budo ou de Iaido.
vous vous déplacez uniquement pour aller aux cours ou à un stage.
vous avez le cas échéant l'affiche qui annonce un stage pour lequel vous vous déplacez
J.O. Numéro 108 du 7 Mai 1995 page 7458
TEXTES GENERAUX
MINISTERE DE LA DEFENSE
Décret no 95-589 du 6 mai 1995 relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions
NOR : DEFC9501482D
TITRE I - MATERIELS ASSUJETTIS AU CONTROLE DES MATERIELS DE GUERRE, ARMES ET MUNITIONS
CHAPITRE Ier Définitions 6e catégorie. Armes blanches:
Paragraphe 1. - Tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique, et notamment les baïonnettes, sabres-baïonnettes, poignards, couteaux-poignards, matraques, casse-tête, cannes à épées, cannes plombées et ferrées, sauf celles qui ne sont ferrées qu'à un bout, arbalètes, fléaux japonais, étoiles de jets, coups de poing américains, lance-pierres de compétition, projecteurs hypodermiques.
Paragraphe 2. - Générateurs d'aérosols incapacitants ou lacrymogènes classés dans cette catégorie par arrêté conjoint des ministres de la défense et de l'intérieur et des ministres chargés de l'industrie et des douanes.
TITRE II - FABRICATION ET COMMERCE
CHAPITRE Ier Déclaration
Art. 6. - Toute personne qui veut se livrer à la fabrication ou au commerce des matériels des sept premières catégories est tenue d'en faire au préalable la déclaration au préfet du département dans lequel elle se propose de créer ou d'utiliser à cette fin un établissement. Il lui est délivré récépissé de cette déclaration.
Cette déclaration ne s'applique, en ce qui concerne les armes de la 6e catégorie, qu'aux armes nommément désignées de la 6e catégorie.
La déclaration comporte les mentions suivantes: nom et prénoms du déclarant; date et lieu de naissance; nationalité; profession (fabricant, commerçant, etc.); lieu d'exercice de la profession; mode d'exercice de la profession (entreprise individuelle, société ou groupement d'intérêt économique, et, dans ces deux derniers cas, indication du nom ou de la raison sociale, et noms et adresses des gérants, commandités, membres du conseil d'administration ou du directoire, administrateurs); numéro d'inscription au registre du commerce.
Les entreprises de fabrication ou de commerce de matériels de guerre et d'armes et munitions de défense (catégories 1, 2, 3 et 4) ne peuvent fonctionner et l'activité de leurs intermédiaires ou agents de publicité ne peut s'exercer qu'après autorisation de l'Etat ou sous son contrôle, suivant les modalités fixées par les articles 9 à 22 ci-dessous.
Art. 7. - La déclaration est remise au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont relève le lieu d'exercice de la profession. L'autorité qui la reçoit en délivre récépissé, l'enregistre sans délai et la transmet au préfet.
Art. 8. - En cas de cessation totale ou partielle des activités ayant fait l'objet d'une déclaration ou de changement du lieu où s'exercent ces activités, l'intéressé doit en faire la déclaration au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie dont relevait le lieu d'exercice de la profession.
TITRE III - ACQUISITION, DETENTION, PORT, TRANSPORT ET CONSERVATION DES ARMES ET DES MUNITIONS
CHAPITRE Ier Autorisation d'acquisition et détention
Art. 23. - Sous réserve des dispositions de l'article 40 ci-dessous,
2- L'acquisition et la détention par des personnes âgées de dix-huit ans au moins des armes d'épaule, éléments d'arme et munitions des 5e et 7e catégories non soumis à déclaration et de 8e catégorie ainsi que des armes de 6e catégorie sont libres.
4- Les armes, les éléments d'arme, les munitions ou les éléments de munition des catégories 5, 7 et 8, les armes nommément désignées de la 6e catégorie ne peuvent, sous réserve des dispositions du 5- ci-dessous, être acquis et détenus par des mineurs que s'ils ont plus de seize ans, s'ils sont autorisés par la personne exerçant l'autorité parentale et s'ils satisfont en outre à l'une des conditions suivantes lorsqu'il s'agit d'armes de la 5e, 6e ou 7e catégorie:
a) Etre titulaire du permis de chasser.
b) Etre titulaire d'une licence d'une fédération sportive ayant reçu, au titre de l'article 17 de la loi du 16 juillet 1984 susvisée, délégation du ministre chargé des sports pour la pratique du tir, du ball-trap ou des armes blanches. Ces armes, éléments d'arme, munitions ou éléments de munition ne peuvent être cédés à des mineurs que dans les mêmes conditions.
L'acquisition et la détention par les mêmes personnes des munitions de 5e et 7e catégorie sont soumises à l'une des deux conditions ci-dessus sans que l'autorisation parentale soit requise.
La vente de ces armes, éléments d'arme, munitions ou éléments de munition aux mineurs de moins de seize ans est interdite.
CHAPITRE IV Autorisation de port et de transport des armes et munitions
Art. 57.2- Sont interdits:
- le port des armes et munitions de 1re et 4e catégorie, des armes de poing de 7e et 8e catégorie, des armes de 6e catégorie nommément désignées ainsi que, sans motif légitime, le port des autres armes de la 6e catégorie;
- le transport sans motif légitime des armes et munitions de 1re et 4e catégorie, des armes de 6e catégorie et des armes de poing de 7e catégorie.
La licence délivrée par une fédération sportive, mentionnée au b du 4- de l'article 23 ci-dessus, vaut titre de transport légitime pour les tireurs sportifs visés au 2- de l'article 28 ci-dessus et pour les personnes transportant des armes de la 6e catégorie, pour les armes utilisées dans la pratique du sport relevant de ladite fédération.
- Les armes visées au 2- ci-dessus sont transportées de manière à ne pas être immédiatement utilisables soit en recourant à un dispositif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d'une de leurs pièces de sécurité.